mercredi 28 septembre 2016

Cancer du sein : le sport réduit la fatigue et améliore la condition physique

Les différentes études compilées ici ont pris en compte des femmes suivant des traitements et des types d'interventions très différents. L'objectif était d'évaluer les effets d’exercice d'entrainement aérobie au sens large pendant le traitement adjuvant du cancer du sein (radiothérapie, chimiothérapie) sur les effets secondaires comme la fatigue physique, la réduction de la qualité de vie, la dépression et le dysfonctionnement cognitif.

Meilleure forme et moins de fatigue

En fin de compte, le groupe de scientifiques a retenu 32 études portant au total sur 2626 femmes, jusqu'en 2015. Deux critères se sont révélés positifs. Il s'agit de la forme physique d'une part (15 études portant sur 1310 femmes) et la réduction de la fatigue d'autre part (19 études portant sur 1698 femmes).
Par ailleurs, l'exercice semble aussi améliorer légèrement la fonction cognitive des patientes.
Concernant l'humeur en revanche, le sport n'a pas fait ses preuves: peu ou pas de différences n'ont été remarquées dans les niveaux de dépression. Même constat concernant la qualité de vie qui ne semble pas améliorée. Enfin, 7 études rapportent de rares événements indésirables.

Le sport, une thérapie de soutien validée

Les chercheurs concluent que pratiquer un sport en cours de traitement peut être validé comme thérapie de soutien visant à réduire la fatigue, améliorer la condition physique. En revanche, peu d'impacts sur la qualité de vie et la dépression ont été identifiés.
D'autres recherches restent donc nécessaires pour déterminer, au-delà de ces bénéfices confirmés, les autres avantages de l'exercice pendant le traitement du cancer du sein. Il s'agit enfin d'identifier précisément les caractéristiques du type d'exercice indiqué, de son intensité et de sa fréquence selon les patientes et leur traitement adjuvant.

Le sport, un rôle préventif contre le cancer

Une précédente étude, publiée dans le BMJ (British Medical Journal) soulignait, quant à elle, le rôle préventif du sport dans le cancer du sein : l'exercice physique quotidien est bon pour la santé et, pour peu qu'il soit suffisant, contribue à réduire de 20 % le risque de développer cinq maladies dont les cancers du côlon et du sein, selon l'analyse, basée sur 174 études publiées entre 1980 et 2016.
En France, 54 000 nouveaux cas estimés sont diagnostiqués chaque année, à l'âge moyen de 63 ans. Les avancées médicales permettent aujourd'hui d'obtenir 86 % de survie 5 ans après le diagnostic et 76 % 10 ans après.

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