Des chercheurs viennent de mettre au point une biopuce destinée à réaliser des tests sanguins capables de détecter le virus du sida et d’autres maladies infectieuses comme la syphilis.
Dépister des maladies pourrait prochainement devenir quelque chose de simple et de rapide.
Une biopuce baptisée "mChip"
Selon une étude publiée dimanche par la revue Nature Medecine, un test sanguin portatif fonctionnant avec une puce électronique permet de détecter le virus du sida, la syphilis ou d'autres maladies infectieuses. La fiabilité des résultats serait équivalente à celle des coûteux laboratoires hospitaliers. L'appareil, qui se fait appeler « mChip », pourrait ainsi devenir dans un futur proche la solution idoine pour les patients des régions les plus pauvres du monde.
Cette biopuce est en réalité capable de dépister dans un seul échantillon de sang, diverses protéines révélatrices des maladies qui leur sont liées. A l’heure actuelle, le dispositif, basé sur le couplage de nano-particules d’or et d’argent à une puce électronique, permet de dépister simultanément une dizaine de maladies différentes.
Des résultats clairs et nets
De surcroit, ce nouveau système a l'avantage de ne coûter qu’un dollar. Cela pourrait donc constituer une réelle révolution pour les soins dans les pays les plus en difficultés et, par conséquent, les moins bien équipés. Pour le concepteur du « mChip », Samuel Sia, qui est enseignant à l'université américaine de Columbia, le but est de parvenir à produire de nombreux tests accessibles à tous. Chaque individu, partout dans le monde, pourrait ainsi obtenir un résultat immédiat, et ce, sans avoir à se rendre dans un laboratoire.
Pour lire le résultat de la biopuce, il suffit d'un détecteur aussi facile d'utilisation qu'un téléphone mobile. L’appareil réagit de manière distincte lorsqu’il entre en contact avec les différents « marqueurs » de chacune des maladies, qu’il peut rechercher lors d’un seul test. Une fois le sang déposé à l'intérieur du dispositif, sont injectés un réactif doré et un réactif en argent qui vont interagir ensemble pour créer un film de couleur. Une diode électroluminescente vient ensuite éclairer ce film qui sera lu par la partie électronique de la puce. Le produit peut être visible grâce à des détecteurs optiques ou même à l’œil nu, et permettrait d'obtenir des résultats clairs et nets, avec l'affichage d'une réponse « oui » ou « non ».
Plusieurs unités de recherche, comme le CEA ou le CNRS en France, misent aujourd’hui sur les labopuces, capables en quelques minutes de détecter des micro-organismes à l’origine d’une infection grâce à une goutte de sang, de salive ou d’urine. Selon son créateur, ce système de biopuce pourrait arriver sur le marché d'ici trois années.
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